Tsara sur les starting blocks grâce à la Fondation Orange

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Vendredi matin, représentants d’associations, de la mairie de Bordeaux et de la fondation Orange se sont retrouvés à Sciences Po Bordeaux à l’occasion de la signature du partenariat entre le CREAI (Centre Régional d’Etude, Actions et d’Information) et la fondation Orange. Une rencontre qui a permis de découvrir en avant-première le jeu vidéo TSARA, créée par Alexandra Struk et financé par la Fondation Orange, qui vient en aide aux personnes avec autisme.

 

De drôles d’invités
Plus habitués aux étudiants en retards et aux professeurs surbookés, les locaux de Sciences Po Bordeaux ont vu débarquer hier matin de drôles d’invités. Réunis autour du projet TSARA (trouble du spectre autistique et recommandation aux aidants), ils ont présenté ce jeu dont la version définitive sortira en mars 2016. A visée pédagogique, cet outil est destinées aux aidants de personnes avec autisme. Une première en France. Conceptualisé et développé par Alexandra Struk, ce jeu permet de se confronter de façon virtuelle à des situations de la vie qui peuvent devenir problématiques avec des personnes avec autisme. En choisissant un personnage (parent, médecin etc.), l’aidant évolue dans le jeu librement. A la fin de chaque séquence, le joueur est soumis à un quizz. Les réponses proposées sont définies par un comité d’experts grâce aux recommandations de de l’Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des Etablissements et des Services sociaux et médico-sociaux (ANESM).

Les acteurs principaux qui ont contribués à la réalisation du projet TSARA avec de gauche à droite, Pascale Paturle (responsable du Mécénat, Santé/Handicap à la Fondation Orange), Jean-Pierre Depond (président du CREAI) et Thierry Dimbour (directeur du CREAI).
Alexandra, future doctorante et initiatrice du projet
« On ne se rend pas compte du travail que c’est » soupire Alessandra Struk. Celle qui a eu l’idée de ce projet en 2012 voit enfin le bout du tunnel. Spécialiste de la question des politiques de l’autisme, elle a préparé en parallèle de ce jeu vidéo, créé dans le cadre de l’association CREAI, une thèse sur « la construction des politiques de l’autisme » avec Sciences Po Bordeaux.
Son jeu, elle dit l’avoir conçu avec deux objectifs. En premier lieu elle souhaitait fédérer les personnes en contacts avec les personnes autistes. L’outil vise également à sensibiliser les individus à cette pathologie afin qu’ils soient plus « autism friendly ». Si elle en a fait un jeu vidéo, accessible sur ordinateur, tablettes et smartphones via IOS et Android, c’est parce qu’ « aujourd’hui, les gens sont plus en attente d’interaction. (…) Pendant un temps la télé a eu du succès. Mais aujourd’hui, être seulement comme spectateur ce n’est plus suffisant. »

 Alexandra Struk présente son jeu accessible dans sa version d'essai en décembre, disponible sur IOS, Android et web.
Et pour la suite ?
La version béta du jeu, c’est-à-dire sa version d’essai, sera disponible fin décembre. Elle permettra d’ajouter des scènes de la vie courantes aux 106 déjà disponibles actuellement sur le jeu. Ainsi, Thierry Dimbour, directeur du CREAI affirme « on espère que les utilisateurs seront très critiques. Il faut qu’ils nous disent « Moi j’ai vécu ça, pourquoi ça n’y est pas » et comme ça nous on pourra relier les situations qu’ils ont vécu à des recommandations ». Pour la version finale, il faudra donc attendre mars 2016.

Aurélie Franc

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